Une maison d'édition pas comme les autres

La grimpeuse Catherine Destivelle a décidé de se lancer dans une nouvelle aventure en devenant éditrice spécialisée dans les livres de montagne. Avec une approche originale : la traduction d’alpinistes anglo-saxons dont les récits révèlent une face nouvelle d’ascensions célèbres. Mais aussi des beaux livres avec un angle original.

 

Pourquoi avez-vous créé cette maison d’édition ?

Catherine Destivelle : Parce que j’aime les livres ! Mais pas spécialement les livres de montagne. Petite, j’ai admiré Heidi ou Belle et Sébastien. J’ai aussi bien aimé Derborence de Ramuz. Mais je n’ai jamais aimé les livres de Frison-Roche. En fait, la montagne à vache me semblait à l’époque plus attirante que les hauts sommets. Encore aujourd’hui, beaucoup de livres sur la montagne me semblent ennuyeux et je cherche à publier de vrais récits. Je suis même assez exigeant dans ma sélection.

Alors comment vous êtes arrivé à publier des livres sur la montagne ?

Un peu par hasard. Au moment du décès de Michel Guérin, des éditions du même nom, j’ai souhaité, avec un ami, aidé sa veuve à développer l’entreprise par des traductions d’alpinistes anglais. Ce premier projet n’a pas abouti mais on a sorti un autre livre qui était en gestation : La montagne à la Une, qui revient sur 60 ans de reportage dans Paris Match.

Qu’est-ce qui vous intéresse dans Paris Match ?

Cet hebdomadaire a énormément aidé les alpinistes français en médiatisant leurs expéditions. Maurice Herzog, René Desmaison Walter Bonatti... Moi-même Paris-Match m’a aidé dans ma carrière. Mais on est aussi revenu à des traductions quand j’ai lancé les Editions du Mont-Blanc.

Que cherchez-vous dans ces traductions ?

Une vision différente de celles des alpinistes français. J’ai le sentiment que les anglo-saxons ont davantage l’esprit d’aventure que nous. Ce sont des pionniers qui cherchent plus souvent la voie originale que le sommet en lui-même ou la collection de courses. Ils écrivent aussi plus régulièrement que les Français et ils rédigent eux-mêmes leurs livres. Souvent avec une belle plume. Enfin, ils nous révèlent des histoires qu’on ignorait en livrant une nouvelle facette de certaines expéditions...

A voir dans Mag2savoies numéro...