Parkinson : Révolution dans la prise en charge

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ParkinsonRévolution dans la prise en charge

A Aix les Bains, au bord du lac du Bourget, le centre Zander est un établissement pionnier sur la prise de la maladie de Parkinson. Son programme, mené par le Dr Denis Obert, vient d’ailleurs de remporter, fin 2016, le trophée national de l’hospitalisation privée. Reportage. Par Maud Guillot.

Pas facile de suivre le Dr Denis Obert. Ce médecin spécialisé en médecine physique et de réadaptation est un passionné, plutôt... foisonnant. Et un défricheur. C’est lui qui a importé en 2012 un programme développé aux Etats-Unis, au Canada ou aux Pays-Bas pour l’adapter et même l’améliorer. Au point de devenir une référence en France ! Le principe : plutôt que d’accompagner, en se “résignant”, la perte d’autonomie des malades de Parkinson, qui plongent petit à petit dans la dépendance, il faut les stimuler et les aider à reprendre le contrôle de leur vie. Cette thérapie novatrice qui implique des kinés, des orthophonistes, des ergothérapeutes... repose donc sur une rééducation intensive et personnalisée.

Le jour de notre venue, ils sont cinq patients, âgés de plus de 60 ans. A leur échelle, c’est un vrai programme commando ! Marche nordique, rééducation de la voix, cross-training, taï-chi, ergothérapie,... Tous les jours, les après-midis, sur environ 6 à 7 semaines, ces hommes et femmes qui viennent essentiellement des Savoie et de Grenoble, enchaînent les exercices. Et finissent chaque journée épuisés.

Objectif : retrouver une certaine qualité de vie. “On a souvent l’image du tremblement quand on pense à Parkinson. Mais ce symptôme est loin d’être le seul” explique le Dr Denis Obert. En réalité, les malades ont bien d’autres problèmes, parfois peu visibles : c’est l’ensemble du contrôle des mouvements qui est compliqué. Ce qui implique des difficultés à marcher, à écrire, à parler... “Petit à petit, le patient qui perd confiance en ses capacités se recroqueville sur lui-même. Il n’ose plus sortir, faire ses courses car il doit composer le code de la carte bleue ou signer un chèque. Il se coupe du monde et de ses proches” explique une orthophoniste qui travaille sur ce programme depuis 2009.

Reconnaissance olfactive

Quand la posture se referme, la voix non plus ne porte plus. Elle devient monocorde, n’a plus d’intensité. Les patients finissent par ne plus pouvoir suivre et tenir une conversation. Ils ont aussi du mal pour déglutir, donc pour manger. D’où l’idée de leur redonner une certaine autonomie en les “sur” stimulant.

Au fil des semaines, les patients regagnent en effet de l’estime de soi. (...)

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