Insécurité routière: L’hécatombe savoyarde

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Insécurité routièreL’hécatombe savoyarde

L’année 2016 a été mauvaise dans les deux départements savoyards, qui enregistrent une hausse du nombre de tués. L’année 2017 ne s’annonce pas mieux. Où ont eu lieu ces accidents ? Pourquoi ? Qui sont les victimes ? Enquête. Par Hélène Capdeviole.

Savoie

Dans le département de la Savoie, le bilan de l’année 2016 est lourd, avec 35 morts contre 20 en 2015. Une nette augmentation qui se ressent aussi dans le total d’accidents, 148 contre 138 en 2015. Seul le nombre de blessés, 170, n’évolue pas. “La sécurité routière est une des priorités du gouvernement”, insiste Denis Labbé, préfet de la Savoie.

Si le département assure ne pas avoir de point noir, où il enregistrerait un certain taux d’accidents graves, certaines zones sont tout de même davantage ciblées. En premier lieu, la montagne, “un véritable terrain de jeu pour les usagers de la route” selon le préfet du département, davantage l’été que l’hiver. Ces routes en lacets et en virage poussent les automobilistes comme les motos à chercher des sensations et de la vitesse, générant une forte proportion de tués, notamment en deux-roues motorisés. 9 d’entre eux ont d’ailleurs perdu la vie sur les routes de Savoie l’an passé, soit environ 25% des tués. “Nous ciblons particulièrement ce public, notamment avec une opération Col Cool au mois de juillet, pour que les gens prennent du plaisir à se promener en moto sur les routes de montagne de manière intelligente”, souligne Denis Labbé.

Bien que la plupart des accidents graves aient lieu hors zones urbanisées, les principales sorties de la voie rapide urbaine de Chambéry représentent aussi un risque d’accident. Un nouvel accès à la gare par la Cassine a notamment été créé pour fluidifier le trafic intense.  “Chambéry étant une route de passage, il y a également une forte affluence des poids-lourds en direction de l’Italie ou des métropoles voisines comme Lyon”, note Max Joly, président de l’automobile club de Savoie.

La vitesse arrive sans surprise en tête des causes des accidents en 2016, à 21%. Viennent ensuite l’alcoolémie à 17% et les stupéfiants à 10%, “souvent combinés” selon le préfet du département. Dans les accidents mortels, ce sont d’abord les stupéfiants à 26%, puis l’alcool à 20% et enfin la vitesse à 14%. Sur 100 000 tests d’alcoolémie effectués en Savoie en 2016, 2 237 personnes ont été contrôlées positives, soit 1 habitant sur 4. “Dans les accidents de la route, il y a quelques fois de la fatalité, mais c’est avant tout une question de comportement, réagit Denis Labbé. C’est un vrai problème de responsabilité, contre lequel on lutte de deux manières : l’information et la formation auprès de l’ensemble des usagers de la route et les contrôles. Malheureusement, on a l’impression que c’est cette deuxième méthode qui marche le plus.” Parmi les 35 tués de l’an dernier, 26 étaient des hommes. Un chiffre que le préfet du département tend à rapprocher du comportement : “Les hommes ont une conduite plus dangereuse”. (...)

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