Dévaler la montagne en vélo

Dévaler la montagne en vélo

Activité impressionnante et physique, le vélo de descente n'en reste pas moins accessible à tous moyennant un petit apprentissage. Initiation à la station Gets qui possède un vaste domaine cyclable. Par Volodia Petropavlosky

Prendre les remontées mécaniques jusqu'en haut de la station. Se demander quelle piste choisir. Se lancer, prendre de la vitesse en avalant la pente et les virages. Ski alpin  ? Non, VTT de descente. Parce que le plaisir de la glisse n'est pas seulement l'apanage de l'hiver, nous nous sommes rendus à la station des Gets pour une session de «downhill  », ou «  descente de colline  ».

“Les gens nous prêtent une image de types qui s'assoient sur leurs vélos pour se laisser descendre. En réalité, c'est très technique”, explique pourtant Damien Chaudron. Agréé “Moniteur cycliste français”, et officiant à l'école “Les Gets bike school”, il sera notre encadrant pour la matinée.

Première étape  : se procurer un vélo. On ne s'engage pas sur les pistes avec n'importe quelle monture. Même s’il arrive à Damien de croiser des audacieux en VTC. Un style “pas du tout adapté et qui leur gâche le plaisir ”. Les engins de type freeride empruntés à Nevada Sport sont d'une toute autre catégorie  : une taille très basse, des suspensions conçues pour absorber les chocs avec 200mm de débattement et de gros freins à disque. Comme la chute n'est jamais loin, nous nous équipons en conséquence  : casque de cross, gilet coqué, genouillères et protèges tibias.

Le moniteur, une aide précieuse

A environ 1500m d'altitude, la piste verte des Chavannes se déroule devant nous. Dernier briefing : ne pas oublier de poser en permanence un doigt sur chaque frein, prendre une position bien en arrière, garder le genoux ouverts et les bras fléchis. Beaucoup d'informations qui ne semblent pas si utiles à la première descente. “Pourtant, cette pente est déjà trop dure pour certains clients”, remarque Damien. Vient la suite. L'inclinaison augmente, les virages apparaissent. La piste emprunte tantôt le domaine skiable, tantôt la zone forestière. Le regard, qui doit porter loin, se fixe au début sur les roues avant quand on tente d'éviter les gros cailloux alors que rouler dessus ne pose pas de problèmes. Même une piste verte que l'on imaginait tranquille devient impressionnante. Les freins ne sont jamais lâchés complètement, et il faut jouer avec l'équilibre de son corps pour emmener le vélo dans les plus grands virages. A chaque courbe, on apprend à anticiper la suivante. L'ensemble des muscles est sollicité, des cuisses aux bras. Peu à peu, la confiance arrive et le plaisir avec. (...)

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