Cluses Nouvelle clinique en 2018

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ClusesNouvelle clinique en 2018

En difficultés financières depuis de nombreuses années, la clinique de Cluses vient de reprendre ses activités en septembre. Elle a en effet été reprise par le groupe lyonnais Noalys qui parie sur l’avenir de cet établissement puisqu’il va construire un nouveau bâtiment. Les explications de sa directrice Mokhtaria Boudadi. Par Maud Guillot.

Pourquoi le redémarrage de la clinique de Cluses a-t-il été aussi long ?

Mokhtaria Boudadi : Le groupe Noalys a repris la clinique de Cluses à la barre du tribunal le 16 janvier 2015. Mais on a rencontré des problèmes avec l’Agence Régionale de Santé et on a dû stopper notre activité fin mars. Et c’est seulement en octobre 2015 qu’on a retrouvé des autorisations pour la chirurgie ambulatoire, c’est-à-dire à la journée, la chirurgie esthétique et la médecine, mais pas pour l’hospitalisation complète.

Pourquoi ne pas avoir recommencer à ce moment-là ?

On n’était pas prêts. Il n’y avait plus d’activité depuis plus de 6 mois. Il nous manquait du personnel au bloc opératoire, on n’avait plus de pharmacien et les médecins étaient un peu échaudés. On a donc pris le temps de construire un vrai projet. En partenariat avec les équipes. On a d’ailleurs maintenu les salaires de la dizaine de salariés pendant toute cette période... Et on a finalement repris l’activité chirurgicale fin septembre 2016.

Comment expliquer que cette clinique se soit retrouvée dans de telles difficultés ?

Ce petit établissement qui a été créé dans les années 70 et qui appartenait à la famille Pasquier connaissait des difficultés depuis une dizaine d’années. Il a été racheté en 2011 par le groupe Kapa. Mais l’Agence régionale de Santé a transformé les urgences en centre de premier recours. Ce qui a fait baisser les dotations. Résultat, Kapa a souhaité s’en séparer et c’est un collectif de médecins menés par le Dr Thierry Martinez qui ont repris la clinique en 2013. Mais on ne peut pas être au four et au moulin. Ce chirurgien s’est démené mais il cumulait la gestion de la clinique et son métier, ce qui n’est pas compatible. La clinique s’est donc retrouvée en dépôt de bilan.

Qu’est ce qu’un groupe comme Noalys peut faire de mieux ?

Aujourd’hui, les cliniques indépendantes ont du mal à résister car les contraintes réglementaires sont fortes. Un groupe comme le nôtre apporte une expérience dans la gestion, mais aussi une meilleure capacité à embaucher ou à innover. Grâce à des coopérations avec les autres cliniques. L’établissement devient alors plus performant et plus visible.

Combien avez vous investi ?

On a réalisé des travaux dans l’actuelle clinique à hauteur de 50 à 60 000 euros. La mairie nous a beaucoup soutenus.

Quelles sont les chirurgies que vous allez proposer ?

Toutes les chirurgies ambulatoires. On a de l’orthopédie, de l’urologie, de l’ORL, et de l’esthétique, soit 5 à 6 médecins. Sachant que de plus en plus d’opérations se pratiquent en ambulatoire,  jusqu’aux prothèses de genou ou de hanche... On a donc recruté deux anesthésistes, un pharmacien... On espère convaincre un ophtalmo, un gastro : le potentiel est important.

Mais comme vous n’avez pas de lit d’hospitalisation, comment cela se passe-t-il si le patient ne peut pas médicalement rentrer chez lui ?

On a des partenariats avec les établissements aux alentours comme Sallanches ou le CHAL. On travaille en concertation avec eux pour transférer les patients au cas où cela se produirait. (...)

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