Camille et Julie Berthollet Les filles prodiges

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Camille et Julie BertholletLes filles prodiges

Virtuoses du violon et du violoncelle, les deux sœurs haut-savoyardes, âgées de 18 et 19 ans, font souffler un vent de fraîcheur sur la musique classique et rencontrent un succès commercial colossal. Portrait. Par Laura Daniel

En 2014, la France découvrait Camille Berthollet, talentueuse première lauréate de l’émission de télécrochet Prodiges, dédiée à la musique classique et diffusée sur France 2. À tout juste 18 ans, le prénom de celle qui affirmait alors rêver d’être « violoniste et violoncelliste soliste » est pourtant désormais accolé à celui de sa sœur, Julie, de presque deux ans son aînée. Ensemble, les Hautes-Savoyardes enchaînent chaque semaine les concerts en France et dans le monde, vivant au quotidien le rêve qu’elles caressent depuis l’enfance. Le fruit d’années de travail acharné. Leur premier album commun, sorti en 2016, est même devenu disque d’or en seulement quelques mois. Des chiffres exceptionnels dans ce secteur d’initiés où les bonnes ventes dépassent tout juste le millier d’exemplaires écoulés. Et qui doivent beaucoup à « l’effet télé », seul capable d’un tel phénomène marketing. « Quand Warner nous a annoncé les chiffres, on n’a pas réalisé ce que cela impliquait. Nous avons compris ensuite que cela n’arrivait jamais ! » s’amuse la pétillante cadette. 

On les rencontre à Paris, dans un hôtel à quelques pas de la gare de Lyon dans lequel elles ont leurs habitudes. Arrivées la veille, elles se produiront le soir à Maison Alfort. Toutes deux en robe - dentelles et escarpins pour Camille, coton et baskets pour Julie -, elles profitent d’un instant de répit pour manger sur le pouce, enfoncées dans un canapé bleu canard. Même si elles commencent à être rodées au jeu des questions-réponses, les sœurs s’y prêtent avec plaisir et simplicité, témoignant d’une grande complicité. On s’attendait à voir Camille occuper davantage l’espace, avec sa chevelure flamboyante et son imposant succès médiatique. Pourtant, c’est bien Julie qui se fait le porte-voix du binôme inséparable, et Camille qui cherche l’approbation dans les yeux de sa grande sœur quand elle s’exprime.

Standing ovation

Même si le succès est venu d’elle, Julie reste l’aînée, celle qui la première a demandé un violon à seulement 4 ans. Enfants, elles assistent successivement à leurs premiers concerts au Château d’Annecy, à quelques kilomètres de leur domicile, alors qu’elles sont âgées de seulement quelques mois. Et c’est en observant sa sœur jouer que Camille demande à son tour un instrument, le violoncelle, « pour ce son chaud, cette proximité avec le corps ». Les professeurs se succèdent et les louanges se multiplient. Toutes deux précoces à l’école (Julie a sauté deux classes, Camille une), elles passent aux cours par correspondance pour avoir davantage de temps à consacrer à leur passion. Les parents s’adaptent. Monique, leur mère, arrête de travailler pour les emmener suivre leurs cours à Lyon, Genève puis Zurich. « Mais nous avons toujours fait très attention à ne pas les pousser, assure-t-elle. Chaque année, on prenait le temps de faire le bilan et je leur demandais : “Êtes-vous sûres de vouloir continuer ?” » Camille rejoint Julie au violon à 8 ans, se lance dans le piano à 9. Viennent les premiers concerts, les auditions. Jusqu’à la participation à Prodiges, en 2015. (...)

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